Jérémy Saint-Peyre
Pour y remplir les journées d’une contrée mélancolique
“J’écoute la radio et j’entends que des vulnérables vont encore morfler. Le réel m’emmerde, pas le petit désagrément ponctuel non, le dégoût quotidien, le bal des faux-culs. Du coup, continuer de le regarder et de le restituer… Autant décrire d’autres choses. J’avais ces images à l’esprit, puis je me suis mis à les réaliser. Elles se font plus au labo qu’au déclenchement. J’aime la lenteur parfois laborieuse du procédé, opposé à la profusion et au volume du digitale. Des mots de Julien Gracq les accompagnent, dans l’ordre où il les a écrit, mais soustrait (plus ou moins) de ceux qui ne me font pas sens, des cut-up ;
“Pour y remplir les journées d’une contrée mélancolique.”

Bio :
Après avoir tenté le style photojournalistique, j’ai développé une forme de représentation et de narration basée sur une interdépendance des images avec les textes qui y sont associés, puis du son. L’image ne peut tout dire, sa force visuelle peut desservir sa fonction. Une image peut être métaphorique, soutenir un témoignage sans y être directement liée, ne pas représenter une situation particulière mais avoir une fonction allégorique.

Je travaille principalement sur des situations entérinées, de crise ou en voie d’acceptation, tels des lieux d’extrême pauvreté, en périphérie de zone de guerre et de leurs conséquences plus étendues.

Mais je change.

Site web : www.jeremysaintpeyre.com
Membre de l’agence MYOP.
instagram.com/jeremysaintpeyre/

17 février 2018